Le printemps ne démarre pas sous les meilleurs auspices. Après une pluviométrie automnale insuffisante et une fin d’hiver marquée par un record de 32 jours consécutifs sans pluie, le niveau général des nappes phréatique est historiquement bas. La pluviométrie du mois de mars n’a pas permis de rattrapage. Certes, le déficit pluviométrique général sur l’année n’est que de 9 % pour l’ensemble de l’Hexagone. Mais il est nettement aggravé, à retardement, par les effets sur les nappes et les sols d’un été 2022 historiquement chaud et sec.
Les niveaux sont bas
Le dernier bulletin du BRGM, qui établit la situation des nappes phréatiques de l’Hexagone au 1er mars, précise qu’une grande majorité affiche un niveau modérément bas à très bas. Seuls les Pyrénées occidentales, la partie Ouest de la Normandie et le Nord échappent à la règle, avec des niveaux proches de la moyenne, sans être considérés comme haut. Sur les quelque trente-cinq zones de réserves souterraines répertoriées, seules six laissaient observer, début mars, une évolution orientée à la hausse.
Les points les plus secs de l’Hexagone
Sécheresse profonde en Occitanie – Avec un record de 97 jours sans pluie entre le 1er octobre et le 14 mars, l’Occitanie est déjà en restriction. Le Gard, l’Hérault, l’Aude et les Pyrénées-Orientales sont particulièrement touchés, et connaissent une sécheresse profonde et de surface. Les producteurs de cette région viticole anticipent un stress hydrique maximal.
Situation critique sur le pourtour méditerranéen - Cette zone géographique affiche 60 % de déficit de pluie comparé à la normale, entre le 1er octobre et le 14 mars 2023. Outre les défis posés à l’agriculture, cette situation exceptionnelle accroît le risque de feux de végétation.
L’Ain et l’Isère au plus bas – Les deux départements sont passés en vigilance sécheresse et l’Ain est déjà soumis à des restrictions d’usage de l’eau. L’Isère pourrait bientôt imiter son voisin.
Quelles conséquences pour la suite de la campagne culturale ?
Côté certitudes : les réserves d’eau souterraines resteront sur des niveaux bas en 2023, synonymes de restrictions pour l’irrigation. Il faudra voir les impacts au cas par cas, poser des choix de rotation en conséquence, anticiper les pertes en rendement et voir comment piloter, aux stades clés et là où ce sera possible, les apports d’eau aux cultures.
Côté incertitudes : Tous les regards se tournent vers le prévisions météorologiques des mois à venir. De nouveaux épisodes de sécheresse seraient synonymes de stress hydrique généralisé et très problématique sur les territoires déjà en tension. La situation sera appréciée au cas par cas. Pour l’heure, tel n’est pas le scénario anticipé à l’échelle du pays. Après un mois de mars généralement excédentaire, avril devrait être proche des normales et mai pourrait être très pluvieux et peu ensoleillé. Si ces projections sont confirmées, les besoins immédiats en eau sur cette période seraient satisfaits, mais les précipitations conjuguées au manque de soleil augmenteraient le risque de maladies, autant en grandes cultures qu’en arboriculture. Dans tous les cas, la capacité d’adaptation sera le nerf de la guerre.
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